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L’ampleur du rôle joué par la Pologne en matière de décodage a été largement minimisée voire ignoré et son véritable sens reconnu par la publication du livre de Budniansky (2000). Alors que ce n’est un secret pour personne (Foot, 1984 ; Stafford, 1997) que les Renseignements français et polonais possédaient des machines Enigma au début des hostilités, la manière avec laquelle les décodeurs ont « lu » les échanges radio de l’ennemi n’a jamais été complètement dévoilée. En effet, Stafford (1997: 221) n’y consacre que quelques lignes alors que la véritable histoire est amusante et montre le sens de l’humour et la bravade pendant cette période. Il est également fait état d’analyses historiques classiques de la Pologne par des gens comme Liddell Hart lamentablement inadéquat en pensant que la préparation de la Pologne à la guerre fut prise à un degré moindre. Si il n’avait pas été question de l’audace des Polonais d’avant la guerre, Churchill (Stafford, 1997) ne se serait pas amusé ou servi de ses 'Œufs en or' lors de ses négociations avec Roosevelt.

Le B-Dienst (le service de renseignements de la Marine allemande) était parvenu à déchiffrer le cryptogramme de la Royal Navy en 1935. Les Renseignements britanniques quant à eux parvinrent à peine à décoder les messages radio allemands et restèrent dans le flou jusqu’au début de la guerre, d’où la surprise lorsqu’un sous-marin allemand coula l’Oak Royal à Scapa Flow (base navale de la Royal Navy) dans les Iles Orkney (au nord de l’Ecosse). Au début des années 20, le Biuro Szyfrow (Renseignements polonais) parvint à écouter les communications radio allemandes. Entre Février 1926 et Juillet 1928 la Marine allemande épiée par la radio de l’armée devint subitement indéchiffrable. Les Polonais pensèrent à de nouveaux codes et les décryptages générés par les machines furent utilisés (Budiansky, 2000) après avoir suspecté à l’initial qu’il s’agissait de fausses communications. Une première machine Enigma fut présentée en 1923 lors du Congrès international de l’Union Postale à Berne, en Suisse, pour des hommes d’affaires avides de conserver le secret du contenu de leurs télégrammes. En 1928, les Polonais reçurent la preuve directe de l’utilisation de cette machine à des fins militaires. Les Douanes polonaises de Varsovie inspectèrent un colis envoyé par erreur en Pologne suscitant de suite une protestation diplomatique de l’Allemagne et demandant à ce que le colis soit immédiatement réexpédié sans avoir été ouvert. Ayant des doutes, les techniciens des Renseignements polonais en vérifièrent le contenu et découvrirent une version commerciale de la machine Enigma. Calmement et avec un brin d’audace, les Renseignements polonais commandèrent une machine Enigma auprès du manufacturier allemand, utilisant une fausse adresse et un faux nom.

Au début, les Renseignements polonais éprouvèrent les pires difficultés à décoder les messages radio et en Janvier 1929 se rapprochèrent du renommé institut de mathématiques de l’Université de Poznan (Budiansky, 2000). Des cours secrets de cryptologie furent donnés en parallèle aux étudiants. Finalement, deux étudiants Jerzy Rozycki et Henryk Zygalski travaillèrent dans une cave du poste de commandement de l’Armée régionale situé à la périphérie de Poznan – un bâtiment construit par l’empereur Guillaume II étant la résidence officielle du Prince Héritier. Un peu plus tard, Marian Rejewski rejoindra le groupe. Dès 1933 les Renseignements lisaient déjà les messages allemands d’Enigma. La guerre menaçant, la Pologne dans son désespoir joua la carte Enigma pour s’assurer de l’aide française et britannique. L’ » as » est venu du fait que les Polonais ont fait des répliques de cette machine et déjoué les codes. Dans les jours ayant précédé le début de la guerre et lors de réunions clandestines, (Menzies qui était à la tête du MI6 était présent lors d’une de ces réunions, fait repris en 1984 dans le livre de Foot sur le SOE) des exemplaires de la machine quittèrent la Pologne anticipant l’avance de l’Armée allemande vers la France et la Grande-Bretagne. La récompense des mathématiciens par les Renseignements britanniques – une écharpe représentant une course de chevaux (Budiansky, 2000: 96). Les Renseignements français et britanniques, les diplomates et les politiques en poste furent stupéfaits de la façon tardive avec laquelle les Polonais firent ce jeu de mains. Le positionnement des gouvernements français et britannique faisait largement état de promesses d’appui plutôt que de venir en aide par l’apport d’armes et de munitions, d’où le fiasco lors de la livraison d’avions de chasse de Grande-Bretagne.

 


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